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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 22:20

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Lorsque j'étais très jeune, mon père a eu l'un des premiers téléphones dans notre voisinage. Je me rappelle très bien la vieille boîte en bois, bien polie fixée au mur et le petit récepteur noir, bien lustré, accroché sur son côté.

J'étais trop petit pour atteindre le téléphone, mais j'étais habitué à écouter avec fascination ma mère lui parler. J'ai, par la suite, découvert que quelque part, dans ce merveilleux appareil, vivait une personne fantastique... Son nom était "Renseignement SVP" et il n'y avait rien qu'elle ne savait pas. Renseignement SVP pouvait fournir le numéro de n'importe qui en plus de l'heure exacte.

Ma première expérience personnelle avec ce génie dans une bouteille s'est produite un jour où ma mère était partie chez une voisine. Je m'amusais au sous-sol, et je me suis donné un violent coup de marteau sur un doigt. La douleur était terrible, mais il ne semblait pas y avoir de raisons pour que je crie. J'étais seul et personne ne pourrait m'entendre et me réconforter.

Je faisais les cent pas autour de la maison, en suçant mon doigt pour finalement arriver devant l'escalier. Le téléphone !!! Rapidement, j'ai couru chercher le petit tabouret dans la cuisine et je l'ai traîné jusque devant le téléphone. Je suis monté dessus, j'ai décroché le combiné et l'ai placé contre mon oreille.
- Renseignement SVP, dis-je dans le microphone, juste au-dessus de ma tête. Un click ou deux... et j'entends une petite voix claire me dire :
- Renseignement.

Je dis alors :
- Je me suis fait mal au doigt.
- Est-ce que tu saignes ? m'a demandé la voix. Je lui réponds :
- Non, je me suis frappé le doigt avec un marteau et ça fait très mal. Elle me demande alors :
- Peux-tu ouvrir la boîte à glace ?
Je lui répondis que oui je pouvais.
- Alors, prends un petit morceau de glace et pose le sur ton doigt, me dit-elle.

Après cette expérience, j'ai appelé Renseignement SVP pour n'importe quoi. Je lui ai demandé de l'aide pour ma géographie et elle m'a dit où se trouvait Montréal. Elle m'a aidé aussi avec mes mathématiques. Elle m'a dit que le petit écureuil, que j'avais trouvé dans le parc, la journée précédente, devait manger des fruits et des noix.

 Un peu plus tard, mon petit canari est mort. J'ai donc appelé Renseignement SVP et lui ai raconté ma triste histoire. Elle m'a écouté attentivement et m'a dit les choses usuelles qu'un adulte dit pour consoler un enfant, mais j'étais inconsolable.

Alors, je lui ai demandé, la gorge serrée :
- Pourquoi les oiseaux chantent si merveilleusement et procurent tellement de joie aux familles, seulement pour finir comme un tas de plumes dans le fond d'une cage ?
Elle a probablement ressenti mon profond désarroi et m'a dit alors, d'une voix si calme :
- Paul, rappelle-toi toujours qu'il existe d'autres mondes où l'on peut chanter.
D'une certaine façon, je me sentais mieux.

Une autre fois, j'utilisais le téléphone :
- Renseignement SVP.
- Renseignements, me répondait la voix, maintenant devenue si familière. Je lui demande alors :
- Comment épelez-vous le mot réparation ?

Tout ça se passait dans la ville de Québec. Alors que j'avais 9 ans, nous avons déménagé à l'autre bout de la province, à Baie-Comeau. Je m'ennuyais terriblement de mon amie. Renseignement SVP appartenait à cette vieille boîte en bois de notre maison familiale, et, curieusement, je n'ai jamais songé à utiliser le nouvel appareil téléphonique étincelant, posé sur une table, dans le corridor, près de l'entrée.

Alors que je me dirigeais vers l'adolescence, les souvenirs de ces conversations de mon enfance ne m'ont jamais quitté. Souvent, lors des moments de doute et de difficultés, je me rappelais ce doux sentiment de sécurité que j'avais à cette époque. J'appréciais maintenant la patience, la compréhension et la gentillesse qu'elle a eus à consacrer de son temps pour un petit garçon.

Quelques années plus tard, alors que je me dirigeais au Collège, à Montréal, mon avion devait faire une escale à Québec. J'avais donc près d'une demi-heure entre le transfert d'avion. J'ai donc passé 15 minutes au téléphone avec mon frère, qui vit toujours à Québec.

Ensuite, sans penser vraiment à ce que je faisais, j'ai composé le "0" et dit :
- Renseignement SVP. Miraculeusement, j'entendis alors cette même petite voix claire que je connaissait si bien :
- Renseignement.

Je n'avais rien prévu de tout ça, mais je m'entendis lui dire :
- Pouvez-vous m'aider à épeler le mot réparation ?
Il y a eu un long moment de silence. Ensuite, j'entendis une voix si douce me répondre :
- Je suppose que ton doigt doit être guéri maintenant.

Je me mis à rire et lui dit :
- C'est donc toujours vous ! Je me demande si vous avez la moindre idée comme vous étiez importante pour moi pendant toutes ces années.
- Je me demande, dit-elle, si tu sais combien tes appels étaient importants pour moi. Je n'ai jamais eu d'enfant et j'étais toujours impatiente de recevoir tes appels.

Je lui ai dit comment, si souvent, j'ai pensé à elle au cours de ces dernières années et je lui ai demandé si je pourrais la rappeler, lorsque je reviendrais visiter mon frère :
- Je t'en prie, tu n'auras qu'à demander Sally, me répondit-elle.

Trois mois plus tard, alors que j'étais de nouveau à Québec, une voix différente me répondit :
- Renseignement. J'ai donc demandé à parler à Sally.
- Êtes-vous un ami ? me demanda la voix inconnue. Je lui répondis :
- Oui, un vieil ami. J'entendis alors la voix me dire :
- Je suis désolée d'avoir à vous dire ça, Sally ne travaillait plus qu'à temps partiel ces dernières années parce qu'elle était très malade. Elle est morte il y a cinq semaines déjà.

Avant même que je n'ai le temps de raccrocher, elle me dit :
- Attendez une minute. M'avez-vous dit que votre nom était Paul ? Je répondis :
- Oui.
- Et bien, Sally a laissé un message pour vous. Elle l'a écrit, au cas où vous appelleriez. Laissez-moi vous le lire... Ce message disait :
- Dites-lui que je crois toujours qu'il y a d'autres mondes où l'on peut chanter. Il saura ce que je veux dire...
Je lui dis donc merci et raccrochai.

Et oui, je savais ce que Sally voulait dire...

Ne sous-estimez jamais l'influence que vous pouvez avoir sur les autres. La vie de qui avez-vous touché aujourd'hui ?

 

Anonyme

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 08:35

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Le bac, c'est comme la lessive : on mouille, on sèche... et on repasse.

 

Henri Troyat

 

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 20:52

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Nantes-Clisson : le tram-train est lancé !

 

Il est enfin sur les rails ! Après de longs mois d’attente, le tram-train a en effet fêté cet après-midi son voyage inaugural. Parti de Nantes à 16 h 07, l’engin a rejoint Clisson, après s’être arrêté à Saint-Sébastien, Vertou, la Haye-Fouassière, et Le Pallet. Avec quelques minutes de retard pour son premier trajet, festivités obligent…

Le tram-train va désormais effectuer trois allers-retours par jour entre Nantes et Clisson. Trois rotations quotidiennes supplémentaires sont prévues à partir de la rentrée de septembre. Temps du trajet : 28 minutes.

 

Et il passe à quelques kilomètres de chez moi, j'espère que les trajets vont nettement augmenter, car c'est très facile d'aller en ville en transports en commun avec ce nouveau train.

Ce tram-train ne circule pas sur les voies du tramway de Nantes mais il est compatible et il permettra éventuellement un jour de faire un embranchement a souligné Jacques Auxiette.

Le premier tram-train de France circulant à Mulhouse depuis décembre 2010 a été fabriqué par le constructeur allemand Siemens. C'est donc le premier  fabriqué en France par Alstom.

 

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 08:10

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Si nous osons dire la vérité sur le passé, peut-être oserons-nous dire la vérité sur le présent.

 

Ken Loach

 

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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 07:54

 

 

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Un jour,
quand nous aurons maîtrisé les vents,
les vagues, les marées et la pesanteur,
nous exploiterons l'énergie de l'amour.

Alors, pour la seconde fois
dans l'histoire du monde,
l'homme aura
découvert le feu.

 

Pierre Teilhard de Chardin

 

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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 07:29

Doryan 5 mois 1,5 016

L’être humain est comme l’arbre : comme l’arbre sa mission sur la terre est de donner des fruits. Et que sont ces fruits ? Des pensées, des sentiments et des actes beaux, nobles, grands. Faire le bien, c’est être capable de donner de bons fruits, aussi faut-il toujours surveiller dans quel état intérieur on rencontre les autres.

Si vous rendez visite à vos parents, à vos amis sans vous préoccuper des effets que vous allez produire sur eux par vos gestes, votre regard, vos paroles, vous les rendez malades : ils ont une indigestion ou sont empoisonnés… Agir ainsi prouve que vous n’avez pas encore compris la science du bien. Et ne vous étonnez pas ensuite si votre vie est solitaire et triste…

Pourquoi n’avez-vous pas appris à donner des fruits ?

Quand on donne quelque chose de bon, on n’est jamais seul. Donnez donc un fruit, c’est-à-dire un travail, un sacrifice, une pensée, un regard, un sourire…

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov

 

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 07:21

 

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Quelle relation y a-t-il entre plaisir et bonheur ?

Aucune, affirment les neurophysiologues. Le plaisir est avant tout une sensation physique : lorsque le cerveau reptilien, la partie inférieure de notre encéphale, décode un besoin - faim, soif, sommeil, faire l'amour, etc. -, il envoie un « signal » de détresse sous forme de désir. Le cerveau limbique, qui gère nos automatismes, lui répond en le satisfaisant. Le désir devient alors plaisir, résultat d'échanges électrochimiques complexes, ceux-ci pouvant être provoqués artificiellement par des molécules de synthèse.

Rien de tel pour le bonheur : c'est une sensation psychophysiologique. Il naît dans le néocortex (siège de l'intelligence), la partie supérieure de notre encéphale, que nous sommes capables de contrôler mentalement, à l'inverse du cerveau reptilien. Lorsque nous décidons d'avoir un état d'esprit positif, notre néocortex envoie des signaux positifs à notre cerveau limbique. Leur relation est harmonieuse, nos actes sont en accord avec nos pensées. C'est ça le bonheur ! Nos gestes deviennent alors joyeux, notre regard lumineux, notre respiration profonde, etc

 

Erik Pigani

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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 08:33

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La vie en soi, pour elle-même, n'est pas sacrée : il faudra bien s'habituer à cette terrible nudité métaphysique.

 

Jorge Samprun

 

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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 07:43

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Une léproserie... Au sens le plus navrant, le plus odieux du terme... Des hommes qui ne font rien, auxquels on ne fait rien et qui tournent en rond dans leur cour, dans leur cage... Des hommes seuls. Pis : abandonnés. Pour qui tout est déjà silence et nuit.

L'un d'eux pourtant - un seul - a gardé les yeux clairs. Il sait sourire et, lorsqu'on lui offre quelque chose, dire merci. L'un d'eux - un seul - est demeuré un homme.

La religieuse voulut connaître la cause de ce miracle. Ce qui le retenait à la vie... Elle le surveilla. Et elle vit que chaque jour, par-dessus le mur si haut, si dur, un visage apparaissait. Un petit bout de visage de femme, gros comme le poing, et qui souriait. L'homme était là, attendant de recevoir ce sourire, le pain de sa force et de son espoir... Il souriait à son tour et le visage disparaissait. Alors, il recommençait son attente jusqu'au lendemain.

Lorsque le missionnaire les surprit « C'est ma femme », dit-il simplement. Et après un silence : « Avant que je vienne ici, elle m'a soigné en cachette. Avec tout ce qu'elle a pu trouver. Un féticheur lui avait fourni une pommade. Elle m'en enduisait chaque jour la figure... sauf un petit coin. Juste assez pour y poser ses lèvres... Mais ce fut en vain. Alors on m'a ramassé. Mais elle m'a suivi. Et lorsque chaque jour je la vois, je sais par elle que je suis vivant... 

 

 

Raoul Follereau, La seule vérité c'est d'aimer

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 07:05

 

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Rire, c'est risquer d'avoir l'air ridicule.

Pleurer, c'est risquer de paraître sentimental.

Vouloir rejoindre l'autre, c'est prendre le risque de s'impliquer.

Exprimer ses sentiments, c'est risquer de révéler sa véritable façon d'être,
d'affirmer à la face du monde ses idées et ses rêves, c'est risquer de perdre.

Aimer, c'est prendre le risque de ne pas être aimé en retour.

Vivre, c'est risquer de mourir.

Espérer, c'est risquer le désespoir.

Essayer, c'est risquer d'échouer.

Mais on se doit de risquer
parce que la plus sérieuse menace à la vie elle-même
se trouve dans l'absence du risque...


Anonyme

 

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Décision 23-10-11

J'ai pris une décision, je passe pas mal de temps le matin à parcourir les blogs (j'aime bien) et je laisse des commentaires, dorénavant j'en laisserai seulement à ceux qui laissent une trace de leur passage sur mon blog

Merci de votre compréhension

 

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